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Photo du rédacteurL'Échiquier du Roy René

Kamsky, roi de Saint-Louis !


La victoire de Kamsky au championnat US, en mai dernier, à redonner le sourire au très "under control", joueur américain, d'origine soviétique ! Il a bien changé notre Gata, après une jeunesse dévouée entièrement à la muse Caïssa, pur produit de l'école soviétique, avec sa dégaine de jeune komsomol appliqué, avec sa coupe à la "one again" et ses lunettes à quadruple foyer !

Le championnait US se déroulait donc à Saint-Louis, cité du Missouri, dans cette Amérique profonde, qui plut tant à Jack Nicholson et à Marlon Brando !

Le plateau était très exotique, puisqu'il fallait bien chercher pour trouver un nom à consonnance anglo-saxonne !!

L'effondrement de l'URSS a donc soviétisé les échecs américains !!

Pour la petite histoire des championnats des USA :

- Paul Morphy, gagna par deux fois ce championnat, en 1857 et 1871, avant de somber dans une langeur monotone !

- Frank Marshall, garda son titre national durant 27 ans, entre 1909 et 1935, record toujours pérenne !

- Samuel Reshevsky, qui fut, en son temps, le Mozart des échecs, gagna 8 fois le titre, dont le premier, en 1936 et le dernier, en ...1969 !!

- le génial Bobby Fischer, fut le plus jeune champion des USA, à l'âge de 14 ans, en 1958,

gagna 8 fois le titre.

- Walter Browne le gagna 6 fois, et Larry Evans, 5 fois !

- Boris Gulko, bête noire de Kasparov, eut le talent de remporter le championnat d'URSS en 1977 et les championnats des USA, en 1994 et 1999.

Le grand favori de cette nouvelle édition, était le fantasque Hikaru Nakamura, meilleur elo du plateau, et féroce combattant ! mais l'expérimenté Gata, qui avait, en 1995, déjà joué une finale mondiale contre Karpov, ne l'entendait pas de cette oreille !

Concernant le système du championnat, les américains ont fait dans la simplicité, avec des tournois fermés succèdant à une phase open, que je serai incapable de décortiquer !

Le 14 mai, les hostilités furent ouvertes, et Nakamura, dans son style si particulier, mangea Stripunsky !

Première ronde où Gata, The Chess Machine,

(Tin, ce regard ...ça me rappelle quelqu'un ... Tonton JP sait à qui je pense ...)

va montrer sa technique à ce jeune ambitieux de Ray Robson !

Quant à la jeune Irina Krush,

("Allo, maman ? J'viens de later ce blaireau de Kaidanov !")

plus faible elo du tournoi, elle ne s'en laissera pas compter par Kaidanov !

Les Blancs jouent et gagnent.

Krush, I (2455)-Kaidanov, G (2570), US Ch Saint-Louis 2010 (1).

2eme ronde, et nos duettistes continuent leur chemin, avec leur style très solide. Akobian, lui, va tout simplement mater Kraai, alors que l'impétueux joueur lui mangea une Tour !

Les Blancs jouent et matent. (Les noirs viennent de jouer 31...Cd5xe3)

Akobian, V (2599)-Kraai, J (2492), US Ch Saint-Louis 2010 (2), 1-0.

Quant au tendron Ray Robson, il chute contre le redoutable chimiste, Alex Yermolinsky !

3ème ronde, avec un partage des points, pour nos deux leaders, alors Robson se réveille contre Dimitry Gurevich !


(Dimitry, avec la coupe de la blairitude...)

C'est Larry Christiansen, vétéran des joutes nationales, qui va utiliser la Défense Bird, pour suprendre Kamsky, sur son Espagnole mais ...


Un autre vénérable habitué des joues du championnat US, Joel Benjamin,


un des rares joueurs participant à ce championnant natif des USA, de Brooklyn, qui a déjà gagné par trois fois le championnat US, qui va piéger Alex Lenderman ...

Les Blancs jouent et gagnent.

Benjamin, J (2565)-Lenderman, A (2598), US Ch Saint-Louis 2010 (5), 1-0.


Le tournant du tournoi, fut la victoire de Kamsky contre Onischuk, sur une Espagnole, variante d'échange, ouverture idéale pour ce technicien de Gata, qui a torturé son adversaire dans une finale de Tours, mais surtout, Nakamura qui va se viander grave contre la Française, variante Winawer, de Yuri Shulman, laissant le titre à son concurrent direct !


C'est donc Gata Kamsky, qui, 19 ans après son dernier titre, emporte le morceau !

Yeah, Man ! Give me five !



Pour rendre hommage à Gata le "rappeur", un petit rap bien de chez nous, dans cette France profonde qui fleure bon le fromage de chèvre et le petit blanc, Vindiou !

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