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Eric Gaudineau, Maître International



Le marseillais Eric Gaudineau, sociétaire du club de Vitrolles, après un 31eme Open d'Andorre exceptionnel, du 20 au 28 juillet 2013, où il termina 9eme en ayant battu 4 GMI, et obtenu une norme de GMI, a dépassé la barre fatidique des 2400 elo, nécessaire pour avoir le titre de Maître-International. Car Eric avait déjà fait 3 normes de MI, à Vitrolles, en 2001, à Saint-Affrique en 2003 et à Cannes, en 2004, il ne lui manquait plus qu'à dépasser les 2400 elo, ce qui est désormais fait. Et passer de 2358 à 2404, c'est à dire prendre 46 points elo dans un open de 9 rondes, à ce niveau, relève d'un exploit !

Sa victoire contre le Grand-Maître Lopez Martinez, à la 8eme ronde, fut rapide, et démontrait les talents offensifs du vitrollais !

J'ai fait un petit interview téléphonique du nouveau Maître-International qui n'a pas hésité à me répondre :


Salut Eric, à quel âge as-tu commencé les échecs ?


Mon père (Joël Gaudineau) m'a appris le déplacement des pièces dès l'âge de 4 ans. Puis, au primaire, un instituteur nous faisait jouer aux échecs et nous avait emmené faire des tournois scolaires organisés par le regretté Henri Mora, cheville ouvrière des échecs scolaires marseillais. Puis, c'est au collège que j'ai commencé à jouer assiduement. Mon père, alors professeur, avait monté au Collège Longchamp, à Marseille, entre midi et deux, une activité échecs, dans lequel intervenait, parfois, un professeur de physique, un certain Guy Rouverol. Il y avait une centaine de jeunes qui poussait du bois, dont mon frère Gilles, Pierre Boghossian et Didier Guillaume, qui ont fait, aussi, le 31eme Open d'Andorre, avec d'autres vitrollais. Lors de mon premier tournoi d'échecs, en 1986, qui était le championnat des Bouches du Rhône en catégorie Benjamin, j'ai gagné le titre. J'ai été aussi champion de France des moins de 18 ans, à Sucé-sur-Edre, en 1992 et plusieurs fois champion de Provence en Individuel.


Quels clubs d'échecs as-tu fréquentés ?


Mon premier club fut l'US.Cheminot, car il n'était pas loin du Collège Longchamp. J'y suis resté, avec mon frère, Gilles, de 1988 à 2004, avant de rejoindre le club de Vitrolles , que je connaissais déjà pour y avoir donné des cours. J'appréciais les dirigeants et les joueurs, et cela me permettait de jouer dans une division supérieure. J'avais envie de progresser et l'ambiance vitrollaise était sympa.


Quelle a été ta méthode pour progresser ? As-tu étudié un joueur particulier ?


Je n'ai jamais eu d'entraîneur, car, à l'époque, les échecs, dans les clubs, n'étaient pas aussi structurés qu'aujourd'hui. Mon père m'avait fait un classeur avec des fiches sur les ouvertures et je lisais des livres sur les finales. Je lisai Europe Echecs et j'affrontai mon ordinateur électronique à l'aveugle. J'ai aussi beaucoup analysé avec mon frère, Gilles, qui avait un bon niveau (environ 2100) et j'ai beaucoup joué, notamment quand j'étais étudiant.

Je n'ai pas spécialement étudié un joueur. Comme tous les jeunes, dans les années 80, j'aimais bien le jeu offensif de Kasparov, mais je pouvais tout autant apprécier la technique, en finale, d'un Karpov.


Comment expliques-tu cette progression à ton âge, alors que tu as une famille, que tu travailles, et que tu n'a plus beaucoup de temps pour les échecs ?


C'est vrai que depuis quelques années, depuis que je travaille, je me consacre moins aux échecs, je me contente de jouer les parties par équipes. Je joue donc très peu et je ne travaille plus beaucoup. Par contre, dans les matchs par équipe, j'insiste sur ma préparation, deux semaines avant la partie, contre mes adversaires potentiels, en étudiant leur jeu sur les bases de données. A Andorre, tous les soirs, je me préparais pendant deux heures contre mon adversaire du lendemain.

Par contre, j'ai fait une très bonne saison par équipe, cette année, en division une, avec un score de 8,5/11 et j'avais l'impression d'avoir franchi un pallier psychologique contre les forts joueurs. Ca m'a mis en confiance pour l'Open d'Andorre.


Ton jeu a-t-il évolué depuis tes débuts ?


Oui, bien sûr. Plus jeune, lorsqu'il n'y avait pas les ordinateurs et les bases de données, je jouais des sous-lignes comme l'attaque Grand Prix contre la Sicilienne. Aujourd'hui, avec Chessbase, c'est difficile de jouer des lignes un peu douteuses, car tout le monde peut se préparer pour te contrer, même des joueurs plus faibles. Je joue donc les grandes lignes. Contre les forts joueurs, j'essaie de sortir de l'ouverture avec une position solide et puis après on joue. Je pense qu'un de mes points forts est la combativité, je fais très peu de nulle.


(Propos recueillis par Giraud Thierry)


Merci bien Eric, et encore toutes mes félicitations pour ton titre de MI. Tu es le 3eme titré provençal après Laurent Guidarelli et Yannick Gozzoli.

Bonne continuation Eric, et félicitations pour ton titre !


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